Franchir les seuils de la traduction

Franchir les seuils de la traduction

Franchir les seuils de la traduction est le titre que j’ai proposé lorsque j’ai été invité par Tiphaine Samoyault (Université Paris 8) et Zahia Rahmani (INHA) à participer du 24 au 25 juin 2011 aux journées d’études internationales Géographies de la traduction — Volet II — Échanges transatlantiques, organisées dans le cadre d’une convention de partenariat scientifique engagée entre l’Équipe de Recherche, Littérature et histoires — Axe traduction et mondialisation, de l’Université de Paris 8, et le programme de recherche « Arts et architecture dans la mondialisation » du Département des études et de la recherche de l’Institut nationale d’histoire de l’art (INHA).

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Résumé de ma conférence

Se tenant au seuil de plusieurs langues et de plusieurs cultures, le traducteur est et le premier sujet traduisant et le premier agent paratraducteur. Ma contribution au II Volet des Géographies de la traduction: échanges transatlantiques veut démontrer que l’apport épistémologique de la nouvelle notion traductologique de «paratraduction» forgée à Vigo se situe autour de la traduction, dans les marges de la traduction, pour étudier, au seuil de la traduction, non seulement la traduction des paratextes littéraires ou la traduction de l’imagedans le couple texte_image, mais aussi, et surtout, la traduction des modes de représentation ainsi que les pratiques (para)traductives qui jusqu’à présent sont restées au seuil des réflexions théoriques en traduction : grâce au concept de paratraduction le sens du regard du traducteur peut parcourir, de seuil en seuil, les différents zones de communication interculturelle, multiculturelle et transculturelle présentes dans les espaces urbains aménagés dans les villes du monde.

Présentation des journées d’études internationales

Dans le cadre général d’une réflexion sur traduction et mondialisation, ces journées d’études internationales, qui auront lieu à la salle D002 de l’Université Paris 8 et à l’auditorium Colbert de l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA), veulent explorer des modalités concrètes de déplacement et de voyage des textes littéraires et des productions culturelles dans l’espace géographique mondial. Il se compose de deux volets : le premier, en 2009, a examiné les transferts entre la France, la Russie et la Chine ; le second, en 2011, s’intéressera aux échanges transatlantiques en passant par l’Espagne, le Portugal et le Brésil.

À une époque où la mondialisation accélérée conduit à s’interroger sur la conservation des identités et des particularités, sur la survie des langues et plus politiquement encore sur un maintien des différences qui ne se donne par à lire exclusivement sur le mode du conflit, la traduction paraît essentielle à la fois comme lieu d’un partage des langues, d’un dialogue, et comme résistance à l’unification-uniformisation (qui récuserait l’idée même de traduction).

Examiner des situations concrètes, d’échanges culturels et littéraires fondés sur la traduction permet de sortir la réflexion dune théorie de la traduction comme acte et comme passage. Elle invite à reterritorisaliser la question afin d’étudier ce qui favorise les transferts, comment se font les déplacements, l’égalité et l’inégalité des échanges, l’effet des transferts culturels et artistiques sur les cultures nationales, l’internationalisation des cultures.

Les objectifs de ces journées sont principalement les suivants :

  • cartographier les échanges concrets ;
  • mettre en évidence des figures de passeurs dont les traducteurs ne sont qu’une partie ;
  • distinguer internationalisation et mondialisation ;
  • travailler sur des moments historiques favorisant les transferts culturels ;
  • penser les transferts officiels et les transferts clandestins ;
  • comparer les pensées distinctes de la traduction selon les langues et les cultures…

Participants

Emily Apter, Anne-Emmanuelle Berger, Camille Bloomfield, Françoise Bouillot, Ludivine Bouton-Kelly, François Cusset, Mathieu Dosse, Johan Härnsten, Bernard Hoepffner, Jean-Jacques Lebel, Ilda Mendes dos Sandos, Julia Peslier, Peter Pál Pelbart, Zahia Rahmani, Alison Rice, Lionel Ruffel, Tiphaine Samoyault, Gisèle Sapiro, André Schiffrin, Roman Shapiro, Todd Shepard, José Yuste Frías et Elvan Zabunyan.

Direction scientifique

Zahia Rahmani, Tiphaine Samoyault

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