Traduire l’image dans les albums d’Astérix. À la recherche du pouce perdu en Hispanie

Traduire l’image dans les albums d’Astérix. À la recherche du pouce perdu en Hispanie

Fiche bibliographique de la publication

Yuste Frías, José (2011) « Traduire l’image dans les albums d’Astérix. À la recherche du pouce perdu en Hispanie » dans Richet, B. (éd) Le tour du monde d’Astérix, Paris: Presses Sorbonne Nouvelle, ISBN: 978-2-87854-514-2, pp. 255-271.

Critique de la publication

Recension de Fabrice Antoine publiée dans Cercles. Revue pluridisplinaire du monde anglophone

Présentation de la publication

L’ouvrage édité par Bertrand Richet est une sélection des contributions présentées lors du Colloque international Le tour du monde d’Astérix. Lectures, traductions, interprétations qui eut lieu à Paris, à l’Institut du monde anglophone, du 30 au 31 octobre 2009.

Dans le chapitre ci-dessus cité je poursuis mes recherches sur l’image et le symbole en traduction, en focalisant mon étude sur deux images extraites de l’album Astérix en Hispanie, illustrant le caractère éminememment culturel et en conséquence spécifique de gestes qui, précisément, à l’instar de l’ensemble des données visuelles, ne sont jamais traduits lors du passage d’une langue à l’autre, d’une culture à l’autre, ce qui entraîne nécessairement des erreurs d’interprétation pour les lecteurs-spectateurs de l’œuvre dans la culture-cible. Ainsi, un geste aussi anodin pour un Français que lever le pouce pour signifier une pause dans un jeu acquiert-il ailleurs un sens très différent qu’éditeurs et traducteurs laissent de côté. La traduction d’un texte se devrait toujours de s’accompagner de sa paratraduction correspondante.

Vers la fin du débat sur la conférence intitulée Paratraduction : le concept-clé de l’École de Vigo que j’ai prononcée lors de la Première Partie du Colloque internationale de Vigo sur la paratraduction je parle des deux images utilisées pour cette contribution éditée par les Presses Sorbonne Nouvelle.

Le Tour du Monde d’Astérix

Au cours des cinquante dernières années, Astérix a parcouru le monde, et pas seulement dans de savoureuses aventures. Traduite dans plus de cent langues et dialectes, la série a aussi conquis le monde pour le plus grand bonheur de générations de lecteurs. Enfin, elle est devenue transmédiatique, grâce aux dessins animés, films et autres jeux vidéos. Il fallait bien un colloque international à l’université Sorbonne Nouvelle pour célébrer le cinquantenaire du plus célèbre des guerriers gaulois.

Des universitaires d’horizons divers, exégètes, traducteurs, traductologues, spécialistes des médias, venus de Gaule, d’Hispanie, d’Helvétie, mais aussi d’Égypte et du Japon, ont exploré le monde, les mondes, d’Astérix. Le présent ouvrage est une sélection des contributions présentées lors du colloque. Nul doute qu’il répondra aux questions que le lecteur peut encore se poser sur le « phénomène Astérix ».

 

 

Sections de la publication

  • L’image en traduction
  • Mot et image, c’est comme chaise et table
  • Traduire l’image c’est faire de la paratraduction
  • Traduire le plaisir d’être dans l’image
  • Symbolisme et symbolique de l’image du pouce levé
  • Références bibliographiques

 

Résumé de la publication

Si la bande dessinée se sert à la fois du texte et de l’image, il ne s’agit pas d’une simple addition, pas plus que d’une subordination de l’une à l’autre, mais d’une complémentarité Le texte guide l’interprétation de l’image et l’image oriente la lecture du texte. Il faut donc cesser de penser que le traducteur ne doit s’occuper que du texte. Or, certaines traductions espagnoles d’Astérix se sont bornées au texte en oubliant l’image. Comment alors traduire la symbolique française et francophone d’une image fixe sans texte écrit comme celle du pouce levé dans Astérix en Hispanie ? Cette étude montre que l’image n’est pas universelle, qu’elle peut avoir un sens différent, voire étranger, d’une langue à l’autre, d’une culture à l’autre. La tâche de traduire des bandes dessinées est toujours ardue et elle l’est davantage avec les albums d’Astérix où bien lire et interpréter l’image fixe devient essentiel pour mieux traduire le texte écrit dont le foisonnement de jeux de mots n’est plus à démontrer.

Abstract

Translating the Image in the Asterix Albums – A Search for the Thumb Missing in Spain.
Though comics make use of both text and image, the result is not a simple addition of the two, nor the subordination of one to the other, but a real complementarity between them both. The text is a guide for the interpretation of the image and the image provides an orientation for the reading of the text. One should therefore stop thinking that translators must only deal with the text. The problem is that some Spanish translations of Asterix have concentrated on the text and ignored the image. For example, how can one translate the typically French symbolic value of a set image with no text such as that of an upward-turned thumb in Asterix in Spain? I demonstrate that images are not universal and may have a different meaning, or no meaning at all, from one language to another, one culture to another. The task of translating comics is always tough but in Asterix’s case it is even tougher since reading and interpreting images correctly is essential when translating a text in which wordplay abounds.

Sur les seuils du traduire

Pour mieux divulguer les résultats de mes recherches publiées au préalable par les Presses de la Sorbonne Nouvelle, j’ai publié quatre billets sur mon blog de recherche francophone intitulé Sur les seuils du traduire. Carnet de recherche sur la traduction et la paratraduction. Les voici :

NADIE HA COMENTADO AUN.

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